Les céréales : un poison pour nos animaux ?

Les céréales sont souvent au cœur des débats quand il s’agit de nourrir nos chiens et nos chats. Souvent diabolisées, accusées de provoquer diabète, pancréatite ou obésité, faisons un peu le point de la littérature sur le sujet.

Les céréales ne font pas partie du régime naturel des carnivores : Ca dépend 🤷‍♀️

Effectivement, les chiens et les chats n’ont pas besoin de glucides pour survivre, et a fortiori ils n’ont pas besoin de céréales.

Et pourtant, le chien féral (retourné à l’état sauvage) reste proche des zones de vie des humains pour manger les restes et les déchets. Ainsi, le régime « naturel » du chien se compose de 20% de céréales, 20% de selles humaines (du caca donc) et de tout ce qu’il peut à peu trouver d’autres (légumes, fruits, carcasses, rongeurs, ..) 1,2. Pas vraiment le régime naturel qu’on s’imagine…

« On a jamais vu un chien ou un chat moissonner un champ de blé » : c’est vrai (mais on a vu plus d’un chien ou chat voler un bout de pain). On ne les a pas non plus vu moissonner des champs de pois, de pomme de terre, de patates douces ou de lentilles. Et pourtant, ce sont les alternatives les plus courantes des aliments sans céréales ! (ça vous dit un post là-dessus ?)

Chez le chat européen, ils sont parfaitement capables de se débrouiller par eux-mêmes en chassant leurs petites proies. Néanmoins ce ne sera pas forcément le cas de chats de race hypersélectionnées dont les caractéristiques n’en font pas de très bons chasseurs (les persans, on vous aime quand même promis) et dans ce cas là, peut-on vraiment parler de  » régime naturel  » ?

Les chiens et chats ne sont pas capables de digérer les céréales : FAUX ❌

La science dit pourtant totalement le contraire : la digestibilité de l’amidon correctement gélatinisé (c’est-à-dire correctement cuit, et qu’il provienne de céréales ou non) est proche de 99% chez le chien et entre 93 et 98.6% chez le chat 3–5 (ce qui est largement supérieur à une protéine de qualité moyenne dont la digestibilité est proche de 80%). De plus, non seulement le chien possède bien plus de copie du gène codant l’amylase pancréatique que le loup 6, plusieurs études ont montré qu’il possédait aussi de l’amylase salivaire 7–9 (l’amylase étant l’enzyme nécessaire à la digestion de l’amidon).

« Le chien n’est pas une poule. » : c’est vrai aussi. Indéniablement, le chien n’est pas une poule. Mais nous non plus on n’est pas des poules, et on est parfaitement capables de digérer des céréales 😉 !

Les céréales provoquent le diabète : FAUX ❌

Chez le chien, le développement du diabète est lié à la destruction des cellules pancréatiques avec un développement proche du diabète de type I en médecine humaine. Certains facteurs de risque ont été identifiés (âge, race, sexe, maladie, médicament…) mais aucun n’est nutritionnel car le mécanisme ne peut pas être induit par la nourriture 10–13. Aucun lien n’a pu non plus être établi entre le nombre de copies du gène codant l’amylase pancréatique chez le chien (variable selon les races) et la fréquence de diabète sucré chez le chien 14, la capacité à digérer l’amidon n’étant donc pas reliée au risque de diabète sucré.

Chez le chat, plusieurs études se sont intéressées à l’influence de la teneur en amidon de l’aliment et l’effet sur la glycémie et la tolérance au glucose. Les études sont d’accord pour dire que même s’il y a une augmentation de la glycémie après les repas, celle-ci n’est pas assez élevée pour altérer la fonction pancréatique 15–20. Autre exemple, une étude épidémiologique a noté que les animaux diabétiques recevaient moins d’aliments secs en proportion que les animaux non diabétiques (44% vs 79%) 21, or les aliments secs sont plus riches en glucides que les aliments humides. En revanche, l’obésité est un facteur de risque connu et reconnu dans le diabète sucré du chat 22,23 (et un chat aura bien plus de chances d’être obèse en mangeant trop de gras que trop de glucides).

Les céréales provoquent des pancréatites : FAUX ❌

Chez les chiens, les facteurs de risque identifiés pour les pancréatites sont des écarts alimentaires uniques ou répétés, la consommation d’ordures, l’obésité, des repas très riches en gras, certaines maladies (diabète sucré, hyperlipidémie, hypercorticisme ou hypothyroïdie), certaines races de chien ou encore certains médicaments 24–33. Pas de lien prouvé avec les céréales donc (par contre avec le gras oui, et qui dit moins de glucides dit plus de gras) !

Chez le chat, la très grande majorité (90-95%) des pancréatites sont idiopathiques, c’est-à-dire qu’on ne connait pas précisément la cause. Aucun facteur de risque alimentaire n’a pu être identifié à l’heure actuelle 34,35.

Pour expliquer le mécanisme reliant céréales et pancréatites, certains vont parler de « l’épuisement » du pancréas à force de digérer les glucides apportés par les céréales. En réalité, les sécrétions pancréatiques chez le chien et le chat sont stimulées par les lipides et les protéines 36 donc pas d’épuisement à cause des glucides à l’horizon. Pour ce qui est des pics de glycémie, je vous renvoie au point sur le diabète.

Les céréales provoquent des allergies : POSSIBLE (mais rare) 🤏

Les allergies alimentaires ne sont pas liées aux glucides mais aux protéines. Les plus souvent incriminés sont le bœuf, les produits laitiers, le poulet, le blé et l’agneau pour le chien et le bœuf, le poisson et le poulet chez le chat ; parce que ce sont les plus couramment utilisés dans l’alimentation et aussi les plus utilisés dans les tests de provocation 37,38. Néanmoins, les allergies alimentaires sont bien moins courantes que ce qu’on pourrait croire : seuls 10 à 30% des entéropathies chroniques (des affections intestinales de plus de 3 semaines) sont dues à une allergie ou une intolérance alimentaire (les allergies vraies représentent donc bien moins que ça en réalité) 39,40. En cas de dermatite atopique non saisonnière (autrement dit des troubles cutanés comme des rougeurs ou des démangeaisons), 30% des cas en moyenne répondent à un test d’éviction/provocation (test permettant de mettre en évidence une hypersensibilité) 41. Si votre animal présente donc le combo de signes cliniques troubles digestifs + troubles cutanés (dont des otites), il peut être intéressant d’explorer une éventuelle allergie alimentaire (qui sera plus probablement due au bœuf ou au poulet qu’aux céréales). Si votre animal va bien, aucune raison que les céréales ne lui provoquent plus d’allergies qu’un autre ingrédient !

Les céréales font grossir les animaux : FAUX ❌

L’obésité chez nos animaux est multifactorielle et complexe. De nombreux facteurs de risque ont été identifiés : recevoir de la nourriture à volonté chez le chat ou un seul repas par jour chez le chien, recevoir des friandises, être surhumanisé, certains facteurs génétiques, la sédentarité, la croissance trop rapide, la stérilisation, … 42–52. Et pourtant, les céréales n’ont pas été citées comme facteur de risque, pourquoi ?

L’obésité est due à un apport d’énergie trop important sur du long terme. Si on reprend les macronutriments qui apportent de l’énergie, on a protéines, glucides et lipides. Les protéines et les glucides vont apporter entre 4 kcal/g, là où les lipides apportent entre 9 kcal/g. On se rend donc bien compte que les lipides apportent 2x plus d’énergie que les glucides… Il est donc bien plus facile d’être en surpoids quand on consomme plus de lipides que quand on consomme beaucoup de glucides (et attention à l’amalgame avec le sucre (qui même en humaine ne mérite pas sa diabolisation actuelle) ! On en a déjà parlé dans un post précédent sur les glucides que je vous invite à consulter).

En résumé : Les céréales ne provoquent pas le dixième des maux que leur prêtent les idées reçues tenaces. Sont-elles nécessaires et indispensables pour nos chiens et nos chats ? Non ! Ils peuvent très bien s’en passer. Cela ne veut pas pour autant dire qu’ils ne sont pas capables de les digérer ou que cela va les rendre malades tant qu’elles sont apportées en quantité raisonnable et que les besoins en protéines et en lipides sont correctement couverts 😉.

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